La mère de la petite Vanille, Nathalie Stéphan, avait « décidé de donner la mort à son enfant » depuis début décembre, selon le procureur de

On en sait désormais un peu plus sur la mort de la petite Vanille. Le corps de l’enfant d’un an a été découvert dimanche après-midi à Angers (Maine-et-Loire) dans une benne à vêtements, sur les indications de sa mère qui a reconnu le meurtre.
Des faits prémédités
Cette dernière, Nathalie Stéphan, 39 ans, avait « décidé de donner la mort à son enfant » depuis début décembre et l’a avoué aux enquêteurs, a expliqué lundi le procureur de la République d’Angers, Eric Bouillard, lors d’une conférence de presse.
« Le mobile du passage à l’acte […] semble être lié à son départ du centre maternel. Départ qui lui a été annoncé le 3 décembre 2019. Jour à partir duquel elle a décidé de donner la mort à son enfant ».
Le procureur de la République d’Angers a indiqué par ailleurs que le meurtre de la fillette est survenu vendredi, jour de son anniversaire.
Une mort par « étouffement »
« L’autopsie confirme le décès de Vanille dans un délai conforme à ce que nous indique la mère, par un procédé d’étouffement, ce que la maman avait décrit aux enquêteurs », a-t-il ajouté.
Selon les services « extrêmement choqués » qui suivaient la mère, « aucun signe ne laissait penser que ce passage à l’acte était envisagé », a affirmé ce dernier.
Au contraire, « les éducateurs décrivent une évolution positive d’une maman qui s’investissait de plus en plus dans le lien avec son enfant ».
Pas de « négligence » des services de l’aide à l’enfance
Il n’y a « absolument pas eu de négligence de la part des services de l’aide à l’enfance », a insisté le procureur.
« Il n’y a pas eu d’erreur, ni de suivi, ni d’interprétation » des services, a-t-il indiqué, ajoutant que « nul ne pouvait prédire une telle issue ». La mère de famille semblait également avoir trouvé une « solution d’hébergement temporaire chez une amie » a précisé le procureur.
Eric Bouillard a également rappelé les fragilités psychologiques de la mère datant de l’enfance : « elle avait rencontré des problèmes familiaux et avait été placée dans un foyer dès l’âge de 16 ans ».
La garde à vue de Nathalie Stéphan prendra fin mardi matin. La mère de 39 ans sera présentée à un juge d’instruction qui sera saisi du chef « d’homicide volontaire aggravé ».